De nos jours, c’est incroyable comment un « p’tit quelque chose » peut devenir viral en un instant. Les millions de partages de ce qu’on trouve drôle ou étonnant ont une puissance inouïe. C’est ce qui a largement contribué à plusieurs succès planétaires des dernières années.
On se souviendra tous encore longtemps de Gangnam Style et de sa danse mythique. C’est la même chose pour l’ice bucket challenge ou le « floss » (cette danse tirée du jeu Fortnite). On aime particulièrement cette « viralité », parce qu’elle vient avec les meme ou les GIF. Et ici, qu’ils soient plus populaires comme ceux avec Di Caprio ou un peu plus underground comme le « Coffin dance », ça n’a pas d’importance… On veut juste que ce soit drôle ! Et en ces temps incertains, on va se le dire, c’est important de trouver le moyen de rire.
Est-ce qu’il y a des modes en immobilier ? Assurément, mais elles sont beaucoup plus subtiles. Il y a bel et bien des TikTokeux ou de jeunes coachs immobiliers qui nous font rire (bien qu’ils soient parfois dangereux de suivre leurs conseils). Mais sinon, ce qui peut voler le show dans notre industrie, ce sont les programmes de financement comme APH Sélect, les décisions du TAL, ou les Rois du bloc a CASA. C’est cool, mais il n’y a rien là-dedans pour égayer la masse populaire. Vous en jaserez à noël juste pour voir lol.
Sinon, il y a beaucoup plus de chances que vos discussions du temps des fêtes soient alimentées par les photos générées par l’IA.
Les robots s’en mêlent
Ça a littéralement enflammé les réseaux sociaux. En même temps, il est tout à fait normal de se demander à quoi nous pourrions ressembler dans les yeux d’une intelligence artificielle. Est-ce que le phénomène à un lien avec la sortie du 2e opus du film Avatar ?
Pour plus de détails… L’outil en question est Lensa, une application lancée en 2018 et hébergée en Russie (😏). Si jamais vous vouliez tester l’intelligence artificielle de cette app, le Journal de Montréal tient à vous mettre en garde des risques. Il semblerait que la durée de conservation des images n’est pas spécifiée dans les conditions d’utilisation.
Il y aurait bel et bien un risque d’accès à la base de données contenant toutes vos belles photos. C’est donc dire que si vous vous plaisez à recréer votre image, peut-être bien que quelqu’un d’autre dans le monde aura ce même plaisir 😵💫.
Outre Lensa, une autre entreprise attire elle aussi les regards. OpenAI, cofondée en 2015 par… Elon Musk (qui d’autre), permet la génération d’images à partir de texte. L’outil propose aussi un puissant Chatbot pour la génération de texte et de réponse à des questions complexes.
Les prouesses du Chatbot font d’ailleurs fureur sur les réseaux sociaux. Les performances somme toute assez impressionnantes du robot entraînent même des inquiétudes quant aux « risques liés aux technologies d’intelligence artificielle (IA) ».
On fabule, mais ça reste tout de même fascinant de voir ce qu’on est dorénavant capable d’accomplir. Imaginez un outil technologique répondant à toutes nos questions en lien avec nos problèmes immobiliers… Ou encore mieux, qui pourrait nous « coacher » dans tous nos faits et gestes liés à nos immeubles. Une entité si intelligente, qu’elle aurait hurlé sa vie pour nous faire signer des 5 ans fixes à 2 %, il y a 18 mois…
Nouvelle hausse de taux
Malheureusement, cette entité n’est pas près d’être commercialisée. Au lieu de ça, plusieurs ont probablement « hurler leur vie » suivant la dernière annonce de la Banque du Canada (BoC).
On pourrait presque compter ces annonces de taux comme des éléments viraux tellement elles font couler d’encre cette année. En tout cas, ça l’inspire la création de meme comme celui-ci, partagé sur Le Banc de l’immobilier.
Bien que beaucoup de gens s’attendaient à une hausse de 25 points de base (moyen coup sur le tibia) de la part de la BoC, c’est plutôt une augmentation de 50 pbs (un gros coup sur le tibia) qu’on a eu le luxe de recevoir.
Malgré un certain ralentissement de l’inflation durant les 3 derniers mois, la pression demeure trop forte actuellement. Les attentes des entreprises et des particuliers sont toujours aussi élevées pour l’an prochain. Ceci risque d’accentuer cette pression toujours présente sur l’augmentation des prix pour tous.
C’est pourquoi la Banque du Canada a décidé d’y aller d’un grand élan afin de s’assurer que nous ne tombions pas dans une spirale inflationniste.
Spirale inflationniste : des coûts qui augmentent, des gens qui veulent être payés plus cher et des entreprises qui augmentent encore leur prix dû à l’augmentation salariale, et ce, tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
On vous parlait dans l’infolettre 157 dutrigger rate (ou taux limite) mentionné dans une note de la BoC. Avec l’augmentation de 50 pbs, c’est désormais 65 % des gens ayant contracté une hypothèque à taux variable et à versement fixes qui auront atteint ce taux limite. Concrètement, ça représente 17 % de tous les paiements hypothécaires au Canada. Oui, déjà 17 % des gens sont dans une situation ou le paiement qu’ils font ne couvre plus la portion d’intérêt à payer. Outch…
Même le TAL se joint au festival des augmentations. Le Tribunal y va d’une hausse de 5,6 % sur la production de « certains actes de procédures ». On s’entend pour dire que ça risque d’être sur les ouvertures de dossier et/ou tout autre service… Est-ce qu’on devrait s’attendre à ce qu’on nous permette une augmentation équivalente de loyers (😆) ?
Quoi qu’il en soit, par l’entremise des estimations de l’APQ, notre bureau d’enquête a calculé que l’ensemble des pourcentages applicables pour 2023 serait en moyenne 104,8 % plus élevé que ceux de 2022. Ce n’est pas rien ! Bref, nous avons bien hâte de voir à combien se chiffreront les hausses de loyer.
Autre petite consolation dans ce tumulte inflationniste, les hausses des tarifs domestiques d’électricité seraient limitées à 3 %. Et si ce n’est toujours pas suffisant, votre petit 400-600 $ de la part du gouvernement saura peut-être contrebalancer les choses… Misère !
Blague à part, avec du recul, on se rend compte qu’on a déjà été pas mal gâté par notre gouvernement. Un peu trop même. En fait, on parle d’un 27 milliards en trop, si l’on se fie au nouveau rapport de la vérificatrice générale. Le Trésor fédéral a un délai de 36 à 72 mois pour compléter ses enquêtes et « possiblement » ravoir son argent… Il y en a qui vont peut-être avoir une mauvaise surprise en fin de compte !
Le talon d’Achille dans la chaîne de construction locative
Poursuivons quelque peu dans l’optique des éléments ayant « briser l’internet » (mais à plus petite échelle cette fois-ci). Il y a eu cet article qui a définitivement brillé plus fort que les autres :Crise de l’habitation : Des chantiers sur pause malgré la pénurie. On vous en parlait justement dans notre infolettre de la semaine dernière. Les villes ont un rôle majeur à jouer dans le manque de logement que nous subissons actuellement, et cet article le démontre encore plus.
Ce serait 4400 logements qui n’ont pas vu le jour récemment. C’est énorme ! Et le pire dans tout ça, c’est que beaucoup de projets retardés ont eu gain de cause à la Cour. L’article au complet vaut définitivement la lecture, mais nous avons retenu une phrase en particulier.
Elle nous provient de Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation de la Ville de Montréal : « [les promoteurs] veulent de la prévisibilité, c’est ce qu’on essaie de leur donner. On veut travailler avec eux pour qu’ils comprennent que c’est nous qui planifions le territoire ».
Ou comment dire vous ferez ce qu’on veut que vous fassiez… 🥴. Ouin, on voit bien qui veut se prendre pour le sheriff in town !
Des taux plus élevés + des villes qui compliquent le début des projets… Ouin, les promoteurs n’ont pas la vie facile en ce moment ! Mais on ne manque pas de rappeler l’importance d’ajouter des logements !
La Ville de Montréal n’a qu’à bien se tenir, le vrai shérif has entered the chat haha ! Est-ce que ce sera l’agent spécial Doofy Gilmore qui viendra restaurer l’ordre et régler nos problèmes de société au final ?
On dirait bien que la semaine du 12 septembre était celle des nouveaux capitaines. Même la sainte flanelle a identifié qui portera le mythique « C » sur son chandail. Mais on ne fera pas de jaloux dans le vestiaire du Canadien de Montréal. puisqu’il n’y aura pas que Nick Suzuki qui arborera des lettres sur son chandail. En fait, c’est l’équipe tout entière qui en portera : R-B-C…
Oui, des capitaines, il y en aura toujours des nouveaux. Mais disons qu’il y a des leaders, ou plutôt, des successeurs plus difficiles à décorer que d’autres. Disons que pour le prince Charles, qui devra finalement se mettre au boulot à 73 ans (lol), c’était gagné d’avance. Mais au niveau politique, on dirait qu’il y a des courses à la chefferie qui ne finissent plus de finir. Au moins, au Parti Conservateur du Canada, on a finalement tranché. C’est Pierre Poilievre qui a gagné la chefferie du PCC avec près de 68 % des votes. Un rêve « vraiment » brisé pour Jean Charest.
Les chefs dévêtus
Sinon, il y a des capitaines qui débattent dans le but de devenir le prochain chef au pouvoir du Québec. La course aux élections bat son plein et comme d’habitude, on passe littéralement au peigne fin les faits et gestes d’à peu près tous les candidats… De taxes impayées aux vieilles vidéos grivoises, tout y passe. Y’a pas à dire, on veut des leaders clean et sans squelette dans le placard. C’est probablement pour cette raison qu’on étale au grand jour les bilans financiers de chacun…
On va s’abstenir de tout commentaire ici, mais disons qu’elle est tout de même bonne celle-là. Bon, si vous ne pouvez garder ça juste pour vous (et on vous comprendrait), vous pouvez vous lâcher lousse et commenter ça ici 😜. On a pensé à tout et ça fait tellement de bien hahaha !
Plus sérieusement, on voit que l’immobilier fût un vecteur important d’enrichissement pour la plupart des chefs. Oui, nous sommes vraiment plusieurs à être visés par la taxe des millionnaires que propose Gabriel Nadeau-Dubois. Mais disons que c’est moins le cas pour Manon (petite blague). Ce qu’il y a de bon dans cette course, c’est qu’elle nous donne aussi des occasions de connaître d’autres partis, comme le Parti républicain du Québec. D’ailleurs, nous serions bien curieux d’en savoir plus sur leurs convictions concernant le logement. Du Marc Labrèche a son meilleur, hahaha !
Il faut effectivement mieux en rire, parce que pendant ce temps, le 13 septembre dernier, StatCan a publié un article concernant les comptes du bilan national et des flux financiers du deuxième trimestre de 2022. Voyons ça de plus près.
Survol économique du Canada
Les grandes lignes à retenir sont d’abord que l’économie canadienne a connu une grande croissance et a atteint un niveau datant des années 70. Un peu normal, les prix ont tellement augmenté partout !
Ce qui est plus inquiétant, c’est que le niveau d’épargne des ménages a diminué. Oui, il y a eu une augmentation du prix, mais aussi une augmentation des volumes des biens consommés.
Au premier trimestre, le taux d’épargne était de 9,5 %. Actuellement, le rapport nous mentionne qu’il se situe à 6,2 %… OUFFF! 30 % moins d’épargne, et ce, en à peine 3 mois…
Bon, il faut tout de même relativiser les choses. Au début de 2020, l’indice est passé de 5,8 % à 27,2 % alors que nous étions tous confinés. Notons qu’il est tout de même courant de percevoir de grandes variations dans cet indice.
On cite également dans l’article que la valeur nette (actifs – dettes) des ménages a diminué de 6,1 %. Bien que la diminution de l’épargne y a contribué pour beaucoup, on mentionne en outre la diminution de la valeur des biens immobiliers, qui fut de 5 %, et une augmentation de l’endettement qui a atteint selon leur propre mot, « un “quasi record” 😱.
Au final, on se retrouve au 2e trimestre, avec un ratio de la dette des ménages de 181,7 %. Il s’agit d’une augmentation de 200 points de base par rapport au trimestre passé. Nous sommes encore loin du record de la fin de 2021 qui était de 185 %, mais ça demeure une lumière rouge qui s’allume quand on considère les taux d’intérêt qui continuent d’augmenter.
Disons qu’on va se souhaiter d’excellents capitaines pour nous mener à bon port 😱 (et re-😱) !
Des défis grandissants
Puisqu’il semble impossible de ne pas en rajouter sur l’inflation, le 14 septembre, c’était au tour de l’indice du CPI d’être publié aux États-Unis. Les marchés ont fortement réagi aux nouvelles données qui ont déçu les attentes des investisseurs. En fait, ceux-ci croyaient que la FED allait bientôt “pivoter” sur ses politiques monétaires. Non, l’inflation ne s’assagit pas aussi rapidement qu’on le souhaiterait 🥹.
Il faut se rappeler que sur les marchés financiers, tout est une “game” d’anticipation. Si le consensus est que les données devraient démontrer un ralentissement et que dans les faits, c’est le contraire qui se passe, la déception peut créer une vague, voire un tsunami.
Toujours dans le thème de cette semaine, est-ce qu’il y a un BON pilote dans l’avion ? Les prochains seront-ils à la hauteur ? Ça va prendre d’excellents leaders, car un atterrissage en douceur de l’économie semble de moins en moins probable. Non GND, on ne croit pas que c’est en taxant davantage que tout ça va se régler.
RBC y va même d’une affirmation très peu glorieuse (🚨 lien douteux avec la commandite du Jersey) en prédisant deux hausses de 0,50 % et 0,25 % d’ici la fin de 2022. La barre des 4 % pourrait donc être atteinte 😧. La banque s’attend aussi à une récession au Canada en début de 2023. “Okay, Houston…”
En fait, 78 % des économistes anticipent une récession comparativement à 50 % en juin dernier.
Peu importe qui sera aux commandes, il devra faire face à un beau tumulte de défi. Économiquement parlant, on va souhaiter ne pas suivre l’exemple du Titanic 🥶.
L’importance d’un bon capitaine
Bref, la Banque du Canada devra vraisemblablement maintenir le cap vers des hausses additionnelles de son taux directeur. Ils ne l’auront pas facile ces employés fédéraux. Mais au moins, ils ont pu prendre un jour de repos pour se recueillir sur le deuil de la reine Élisabeth II.
Ne devient pas expert qui veut ! Tout comme on ne devient pas un bon leader parce qu’on veut taxer tout ce qui bouge. Surtout à l’heure où les défis pointent de partout. On ajoutera que d’épargner ce n’est pas voler… Vous irez lire plus loin sur cette quote pour mieux comprendre : l’argent qu’on amasse est celui qu’on refuse à d’autres. Aux yeux de certains, il faudrait se repentir en dépensant hahaha !
« Les gens qui paient le plus d’impôts tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe et, c’est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer. »
Il va falloir définitivement être plus créatifs que de simplement vouloir taxer. Si on perçoit une grogne grandissante du côté des locataires, il n’est pas moins difficile d’être propriétaire. Il y a toujours deux côtés à une médaille.
Donc non, les loyers n’ont pas fini de grimper ! Jusqu’où ? Dans quelle mesure ? Pour répondre à ces questions en prenant en considération ce qui prévaut pour vos projets, nous sommes là pour vous épauler !
Et puis, comment s’était passée votre gueule de bois jeudi matin dernier ?
Bon, certains avait peut-être pris un coup pour célébrer la Fête nationale française (qui était le 14 juillet). Mais ce n’est définitivement pas ce à quoi nous faisons allusion ici…
Disons qu’une bonne partie de la population québécoise a eu une belle surprise il y a une semaine. La Banque du Canada a annoncé, non pas une hausse de 75 points de base comme on l’anticipait, mais bien de 100 points de base ! Disons qu’on peut aussi appeler ça « prendre un coup » !
Après tout, c’est la hausse la plus importante en 24 ans… Mais plus sérieusement, est-ce si surprenant ?
On n’a pas besoin d’être prophète pour affirmer qu’une prochaine hausse sera annoncée le 27 juillet. Surtout en considérant que la Réserve fédérale a annoncé vouloir doubler ses taux directeurs d’ici la fin 2022.
De notre côté, on attendait avec impatience la sortie de l’IPC hier, le 20 juillet. Pour rappel, l’indice avait cru de 1,4 % en mai 2022 seulement, et de 7,7 % depuis mai 2021.
Une hausse plus élevée qu’attendu du taux directeur est possiblement annonciatrice d’une hausse de l’IPC. On vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même avec les résultats de juin 2022. Pour ceux qui croyaient qu’on avait atteint le « peak » inflationniste, on n’est peut-être pas sorti du bois comme on dit !
Un autre argument ?
Mais comme la forêt n’est pas seulement composée de bouleau jaune, il n’y a pas que l’IPC qui est intéressant à regarder.
Il y a aussi l’Indice des Prix des Produits Industriels (IPPI, ou PPI pour les É-U). Ce dernier indique le coût de production pour les manufacturiers. Beaucoup d’économistes le qualifient de précurseur, car bien entendu, la production vient avant la consommation.
Il est par contre difficile d’affirmer avec conviction que l’IPPI est annonciateur de mouvement dans l’IPC. N’empêche qu’une hausse de ce dernier a de bonnes chances d’entraîner une hausse des prix de consommation un peu plus tard.
Et encore ici, le Canada a enregistré une hausse mensuelle de 1,7 % en mai dernier, et de 15 % depuis mai 2021. Aux States, une hausse du PPI de 1,1 % en juin 2022 (0,9 % pour mai dernier) et de 11,3 % depuis juin 2021 vient tout juste d’être annoncée. Un autre signe que l’on n’a peut-être pas encore atteint la cime de l’IPC. MISE À JOUR : les données de juin sont tout juste sorties sur le site de Statistiques Canada.
Et si ça s’avère exact (l’est-ce?), attendez-vous à ce que la Banque du Canada aiguise sa hache et continue les montées considérables de son taux directeur. Il est d’ailleurs possible qu’on dépasse ce qu’on visait initialement d’ici la fin 2022…Parce qu’il vaut mieux guérir que prévenir dans ce cas si on dirait, on a une solution pour vos prochains After Interest rate raise.
L’arbre élevé attire le vent
Quand on parle de hausse de taux d’intérêt, on pense souvent à la hausse des paiements hypothécaires en premier. Avec la croissance de l’endettement hypothécaire des ménages canadiens de 9 % et une progression de 400 milliards de dollars en prêt hypothécaire, c’est normal.
Mais il y a d’autres effets liés à une montée du taux directeur.
Par exemple, l’augmentation du coût d’emprunt des entreprises, qui se transpose indirectement dans le coût de production.
Un autre élément important est la demande de permis de construction.
Historiquement, presque chaque hausse importante du taux directeur a entraîné une diminution du nombre de permis demandés. Les mises en chantier ont d’ailleurs déjà ralenti cette année de 4 % entre juin 2021 et mai 2022 comparativement à la même période l’année précédente.
En bleu : variation des permis de construction En jaune : variation des taux d’intérêt
Il sera intéressant de voir comment le secteur de la construction se comportera cette année ainsi que l’an prochain. En 2021, les heures travaillées ont crû de 21 % par rapport à 2020. Le nombre d’emplois aussi a connu une croissance, notamment grâce à l’adoption de 8 mesures temporaires par la CCQ pour favoriser l’intégration d’employés.
Un véritable bras de fer ?
À l’autre bout du spectre, on milite de plus en plus en faveur de la densité. Cet article, paru le 9 juillet, présente très bien les problèmes principaux causant la fameuse crise du logement. On retiendra surtout la mention des lois trop strictes des villes vis-à-vis les projets proposés.
Un drôle d’adon, puisque le maire de la ville de Laval a présenté son premier plan d’urbanisme récemment, et prévoit beaucoup de changements législatifs. Il faut dire que la ville n’avait pas apporté de modifications notables depuis les années 70… ça n’aura pris que 52 ans, ou deux vies de Stevy 😅.
On y promet plus d’espace vert, plus de facilité à construire et moins de stationnements, entre autres. La ville se basera sur l’adaptation d’un bâtiment dans son quartier plutôt que la segmentation de plusieurs zones selon le type de secteur (industriel, résidentiel, etc.). Elle prévoit aussi de réduire le nombre de stationnements exigés dans les projets.
Pour avoir étudié les espaces de stationnement dans le cadre d’un mandat avec le CTRL, on est bien placé pour affirmer que les villes peinent à s’adapter. Il s’agirait donc, dans le cas que le plan de Laval soit accepté, d’un vent de fraîcheur pour la ville.
On ne serait pas surpris de voir d’autres municipalités emboîter le pas, afin de favoriser la densification et le développement durable.
Ce sera donc de voir si une mise à jour de la réglementation des villes pourra renverser la pression exercée par la hausse des taux… un véritable bras de fer ! Non, pour garder la thématique, pas de bois mou ici !
L’important dans tout ça
On termine cette infolettre en vous rappelant que malgré tout, il n’est pas impossible de réaliser des projets. Au contraire, il y aura des opportunités qui vont se dessiner de plus en plus. Il vous faudra donc garder l’œil ouvert !
Il est aussi important que vous développiez vos racines, car elles assureront votre solidité et nourriront vos projets. C’est quasi poétique et ça nous rappelle l’œuvre « L’homme qui plantait des arbres. Un peu à l’image du berger dans ce récit qui donne une nouvelle vie à un paysage presque désert, les proprios sont la clé aux taux d’inoccupation trop arides.
Si vous voulez que l’on contribue à votre propre œuvre, n’hésitez pas à nous contacter pour tous vos défis du loyer. Traversons ensemble cette tempête, plantons des arbres. Cheers !