Article repris de l’infolettre #159

De nos jours, c’est incroyable comment un « p’tit quelque chose » peut devenir viral en un instant. Les millions de partages de ce qu’on trouve drôle ou étonnant ont une puissance inouïe. C’est ce qui a largement contribué à plusieurs succès planétaires des dernières années. 

On se souviendra tous encore longtemps de Gangnam Style et de sa danse mythique. C’est la même chose pour l’ice bucket challenge ou le « floss » (cette danse tirée du jeu Fortnite). On aime particulièrement cette « viralité », parce qu’elle vient avec les meme ou les GIF. Et ici, qu’ils soient plus populaires comme ceux avec Di Caprio ou un peu plus underground comme le « Coffin dance », ça n’a pas d’importance… On veut juste que ce soit drôle ! Et en ces temps incertains, on va se le dire, c’est important de trouver le moyen de rire.

Est-ce qu’il y a des modes en immobilier ? Assurément, mais elles sont beaucoup plus subtiles. Il y a bel et bien des TikTokeux ou de jeunes coachs immobiliers qui nous font rire (bien qu’ils soient parfois dangereux de suivre leurs conseils). Mais sinon, ce qui peut voler le show dans notre industrie, ce sont les programmes de financement comme APH Sélect, les décisions du TAL, ou les Rois du bloc a CASA. C’est cool, mais il n’y a rien là-dedans pour égayer la masse populaire. Vous en jaserez à noël juste pour voir lol.

Sinon, il y a beaucoup plus de chances que vos discussions du temps des fêtes soient alimentées par les photos générées par l’IA. 

Les robots s’en mêlent

Ça a littéralement enflammé les réseaux sociaux. En même temps, il est tout à fait normal de se demander à quoi nous pourrions ressembler dans les yeux d’une intelligence artificielle. Est-ce que le phénomène à un lien avec la sortie du 2e opus du film Avatar ? 

Pour plus de détails… L’outil en question est Lensa, une application lancée en 2018 et hébergée en Russie (😏). Si jamais vous vouliez tester l’intelligence artificielle de cette app, le Journal de Montréal tient à vous mettre en garde des risques. Il semblerait que la durée de conservation des images n’est pas spécifiée dans les conditions d’utilisation. 

Il y aurait bel et bien un risque d’accès à la base de données contenant toutes vos belles photos. C’est donc dire que si vous vous plaisez à recréer votre image, peut-être bien que quelqu’un d’autre dans le monde aura ce même plaisir 😵‍💫.

Outre Lensa, une autre entreprise attire elle aussi les regards. OpenAI, cofondée en 2015 par… Elon Musk (qui d’autre), permet la génération d’images à partir de texte. L’outil propose aussi un puissant Chatbot pour la génération de texte et de réponse à des questions complexes.

Les prouesses du Chatbot font d’ailleurs fureur sur les réseaux sociaux. Les performances somme toute assez impressionnantes du robot entraînent même des inquiétudes quant aux « risques liés aux technologies d’intelligence artificielle (IA) ».

On fabule, mais ça reste tout de même fascinant de voir ce qu’on est dorénavant capable d’accomplir. Imaginez un outil technologique répondant à toutes nos questions en lien avec nos problèmes immobiliers… Ou encore mieux, qui pourrait nous « coacher » dans tous nos faits et gestes liés à nos immeubles. Une entité si intelligente, qu’elle aurait hurlé sa vie pour nous faire signer des 5 ans fixes à 2 %, il y a 18 mois…  

Nouvelle hausse de taux

Malheureusement, cette entité n’est pas près d’être commercialisée. Au lieu de ça, plusieurs ont probablement « hurler leur vie » suivant la dernière annonce de la Banque du Canada (BoC).

On pourrait presque compter ces annonces de taux comme des éléments viraux tellement elles font couler d’encre cette année. En tout cas, ça l’inspire la création de meme comme celui-ci, partagé sur Le Banc de l’immobilier. 

Bien que beaucoup de gens s’attendaient à une hausse de 25 points de base (moyen coup sur le tibia) de la part de la BoC, c’est plutôt une augmentation de 50 pbs (un gros coup sur le tibia) qu’on a eu le luxe de recevoir. 

Malgré un certain ralentissement de l’inflation durant les 3 derniers mois, la pression demeure trop forte actuellement. Les attentes des entreprises et des particuliers sont toujours aussi élevées pour l’an prochain. Ceci risque d’accentuer cette pression toujours présente sur l’augmentation des prix pour tous.  

C’est pourquoi la Banque du Canada a décidé d’y aller d’un grand élan afin de s’assurer que nous ne tombions pas dans une spirale inflationniste. 

Spirale inflationniste : des coûts qui augmentent, des gens qui veulent être payés plus cher et des entreprises qui augmentent encore leur prix dû à l’augmentation salariale, et ce, tout au long de la chaîne d’approvisionnement. 

On vous parlait dans l’infolettre 157 du trigger rate (ou taux limite) mentionné dans une note de la BoC. Avec l’augmentation de 50 pbs, c’est désormais 65 % des gens ayant contracté une hypothèque à taux variable et à versement fixes qui auront atteint ce taux limite. Concrètement, ça représente 17 % de tous les paiements hypothécaires au Canada. Oui, déjà 17 % des gens sont dans une situation ou le paiement qu’ils font ne couvre plus la portion d’intérêt à payer. Outch… 

Des hausses, des maintiens et des compensations

Combinez ceci avec la hausse de la facture des charges sociales, qui dépassera la barre du 11 000 $ (payé par l’employeur et l’employé), et c’est peut-être ce qui a motivé ce jeune à dire sur Tiktok que gagner 100 000 $ par année « n’est pas un bon salaire »… Ouin, il s’en véhicule des choses sur Tiktok

Même le TAL se joint au festival des augmentations. Le Tribunal y va d’une hausse de 5,6 % sur la production de « certains actes de procédures ». On s’entend pour dire que ça risque d’être sur les ouvertures de dossier et/ou tout autre service… Est-ce qu’on devrait s’attendre à ce qu’on nous permette une augmentation équivalente de loyers (😆) ? 

Quoi qu’il en soit, par l’entremise des estimations de l’APQ, notre bureau d’enquête a calculé que l’ensemble des pourcentages applicables pour 2023 serait en moyenne 104,8 % plus élevé que ceux de 2022. Ce n’est pas rien ! Bref, nous avons bien hâte de voir à combien se chiffreront les hausses de loyer. 

Autre petite consolation dans ce tumulte inflationniste, les hausses des tarifs domestiques d’électricité seraient limitées à 3 %. Et si ce n’est toujours pas suffisant, votre petit 400-600 $ de la part du gouvernement saura peut-être contrebalancer les choses… Misère !

Blague à part, avec du recul, on se rend compte qu’on a déjà été pas mal gâté par notre gouvernement. Un peu trop même. En fait, on parle d’un 27 milliards en trop, si l’on se fie au nouveau rapport de la vérificatrice générale. Le Trésor fédéral a un délai de 36 à 72 mois pour compléter ses enquêtes et « possiblement » ravoir son argent… Il y en a qui vont peut-être avoir une mauvaise surprise en fin de compte !

Le talon d’Achille dans la chaîne de construction locative

Poursuivons quelque peu dans l’optique des éléments ayant « briser l’internet » (mais à plus petite échelle cette fois-ci). Il y a eu cet article qui a définitivement brillé plus fort que les autres : Crise de l’habitation : Des chantiers sur pause malgré la pénurie. On vous en parlait justement dans notre infolettre de la semaine dernière. Les villes ont un rôle majeur à jouer dans le manque de logement que nous subissons actuellement, et cet article le démontre encore plus. 

Ce serait 4400 logements qui n’ont pas vu le jour récemment. C’est énorme ! Et le pire dans tout ça, c’est que beaucoup de projets retardés ont eu gain de cause à la Cour. L’article au complet vaut définitivement la lecture, mais nous avons retenu une phrase en particulier. 

Elle nous provient de Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation de la Ville de Montréal : « [les promoteurs] veulent de la prévisibilité, c’est ce qu’on essaie de leur donner. On veut travailler avec eux pour qu’ils comprennent que c’est nous qui planifions le territoire ».

Ou comment dire vous ferez ce qu’on veut que vous fassiez… 🥴. Ouin, on voit bien qui veut se prendre pour le sheriff in town !

Des taux plus élevés + des villes qui compliquent le début des projets… Ouin, les promoteurs n’ont pas la vie facile en ce moment ! Mais on ne manque pas de rappeler l’importance d’ajouter des logements ! 

La Ville de Montréal n’a qu’à bien se tenir, le vrai shérif has entered the chat haha ! Est-ce que ce sera l’agent spécial Doofy Gilmore qui viendra restaurer l’ordre et régler nos problèmes de société au final ?

Bon succès !

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