Article repris de l’infolettre #142
Des baisses de prix allant jusqu’à 68 % pour des terrains…
Des volumes de transactions qui se replient à la hauteur de 90 %…
Eh oui, des investisseurs ont acheté au sommet et seront forcés d’attendre longtemps avant de revoir leurs mises…
Mais voyons ! Ça se passe ou tout ça ?
Nulle part ailleurs que dans les Métavers. Ouin, tout un éboulement !
Le problème, c’est que dans le monde bien réel où l’économie se contracte, l’appétit pour ce type d’investissement spéculatif n’est pas une priorité. Et ce n’est pas près de changer.
Qu’on le veuille ou non, les placements à haut risque ont surtout la cote lorsque tout va bien. Vous percevez tout de même une opportunité et cherchez à embarquer dans des montagnes d’émotions ? Vous aimerez assurément consulter cet article : comment le Web3 va-t-il transformer l’immobilier ?
On va se le dire, on est quand même bien les deux pieds sur terre à pouvoir palper la brique bien droite et bien solide comme bons nous semblent lol ! Surtout lorsqu’il est question d’immobilier locatif bien entendu. Et disons que ça va bien pour nos blocs présentement malgré tout.
Si tout le monde est à même de constater qu’il y a actuellement un changement de dynamique en immobilier, les plex semblent encore une fois tirer leur épingle du jeu. On ne peut toutefois ignorer les conséquences des hausses répétées des taux d’emprunts sur le marché immobilier..
En effet, malgré un recul de 38 % face à la demande pour ce type de bien, lorsqu’on compare à juillet 2021, leur prix médian dans la RMR de Montréal connaît une stabilité depuis plusieurs mois à 776 000 $. C’est à se demander si l’immobilier locatif est inébranlable 😇.

Poursuivons avec nos brèves économiques…
Du côté de nos voisins du sud, Bloomberg titrait cette semaine pour le marché américains :
« Home Inventory Soars at Record Rate With US Buyers Pulling Back »
Traduction : « L’inventaire des maisons à vendre augmente à un rythme record avec le recul des acheteurs américains ». Comme quoi les taux d’intérêt ont un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages. D’ailleurs, plusieurs constructeurs ont rapporté être pris avec un inventaire. Cette situation nous laisse croire que les acheteurs auront un plus grand poids de négociation face aux vendeurs.
Un autre aspect touché par les mouvements des taux d’intérêt est l’indice des prix à la consommation (IPC). Toujours au pays de l’oncle Sam, la croissance de l’IPC fut nulle de juin à juillet. Depuis les 12 derniers mois, l’indice a crû de 8,5 %, en dessous des attentes qui s’établissaient à 8,7 %.
La grande question : Est-ce vraiment les taux d’intérêt qui en sont responsables, ou n’est-ce pas plutôt la baisse du coût du pétrole sur les marchés et l’augmentation de l’emploi ? Néanmoins, plusieurs croient encore possible un atterrissage en douceur de l’économie. Le 16 août dernier, Statcan a publié l’état de l’inflation au Canada.
On abordera cet élément dans la prochaine infolettre ainsi que les perspectives en matière de direction des taux en septembre. Plusieurs s’attendent à quelques hausses pour la fin d’année, mais avec une baisse au début de 2023.
À quoi s
À quoi s’attendre pour les taux en septembre ?
Vous vous souvenez de l’effet « bullwhip » et de son application ? Il ne faut pas oublier que les commerces aux détails sont présentement en surplus d’inventaire et que les prix affichés seront nécessairement revus à la baisse afin d’écouler les stocks. Rien de bon pour les entreprises si l’on considère que les coûts fixes et variables n’ont pas changé.
Ceci se résume par une réduction des profits des entreprises, tant au Canada qu’aux É.-U. et partout où ce problème fut soulevé. Il serait important d’en tenir compte dans la stratégie d’ajustement des taux d’intérêt !
On mentionnait plus haut que la chute du prix du pétrole avait grandement contribué à la baisse de l’IPC. Si l’on considère que l’offre de l’or noir n’a pratiquement pas changé (selon les décisions prises par l’OPEC), cela veut donc dire que la chute de prix est attribuable à une diminution de la demande. Ceci signifie indirectement une baisse de la vigueur économique au niveau international.
Alors, est-ce qu’il faut toujours s’attendre à des hausses continues des taux d’intérêt ? Disons qu’avec un risque imminent de récession, les projections en matière de taux d’emprunt devront possiblement être revues au cours de la prochaine année.
Et ceci est une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont acheté récemment ou qui se sont fait construire une belle grosse maison (comme celle-là qui fait de l’ombre à tous ses voisins), ce l’est également pour le développement ou le redéveloppement de projets immobiliers.
De véritables montagnes russes
Notre ami Bob qui était en vedette à CASA le 16 août dernier, n’aura plus le choix : il devra enfiler les acquisitions hahaha ! On espère qu’il est déjà prêt pour une 2e saison de Les rois du bloc 😜 ! Ce n’est pas comme si l’immobilier nous faisait vivre des montagnes russes d’émotions…
Justement, vivent les émotions fortes… pour les propriétaires. D’ailleurs, une grande enquête parue le 4 août dernier abordait le niveau d’inquiétude face à l’inflation et la nécessité de hausser les taux hypothécaire. Cette même enquête indiquerait, selon le VP de la firme SOM, que c’est une affaire de propriétaire (on s’en doutait tous).
Les locataires étant en quelque sorte protégés face aux hausses de loyer (tant qu’il ne déménage pas), ils sont évidemment moins préoccupés par le vertige associé au financement. Il est tout de même intéressant de constater comment tout ça vient affecter le québécois moyen. Au moins, selon Éric Girard notre ministre des finances, le sommet de la montagne aurait déjà été atteint côté inflation.



Qu’ont en commun Robert Richard, Rocky Balboa et Marc Andreessen ? Les Oeufs ! Rocky mange des œufs crus le matin, Bob est un gars qui comprend qu’on ne peut faire d’omelette sans casser des œufs, et pour sa part Marc a littéralement une tête d’œuf 😵 (vous comprendrez en cliquant sur son lien).
« Je déteste la montagne, ça cache le paysage »
Mais qui est Marc Andreessen ? C’est un milliardaire de la Silicon Valley… Il a donc, dans tous les sens du terme, une « méchante » tête ! Mais il pourrait être aussi la figure emblématique (toute une vous en conviendrez 😜) de l’expression « Pas dans ma cour ». Une expression de plus en plus populaire, et surtout contraire à l’étalement urbain hautement encouragé.
L’ironie dans son cas, c’est qu’en 2020, il avait publié un essai concernant la nécessité de construire des habitations et avait exprimé l’intérêt de la mentalité du « Oui dans ma cour ». Cependant, l’homme d’affaires a changé d’avis depuis. Il se trouve que l’urbanisme de la municipalité où réside M. Andreessen a changé le zonage afin de permettre la construction de multilogement et condos (WOW !).
Une lettre signée par celui-ci fut dernièrement publiée et communiquait son « immense objection » aux projets et demandait le retrait de ce zonage… Comme quoi ce qui est bon pour les autres ne l’est pas nécessairement pour soi. Une belle preuve d’humanisme et de résilience ici. Disons qu’il ne sera pas un lauréat pour faire graver sa tête sur une montagne.
Peu importe le pic à gravir, comme toujours, bon succès et n’hésitez pas à communiquer avec nous pour tous vos défis du logement !